Bachelier – 180 crédits
Fiches ECTS :
Valentine Vancayezeele
Ancienne étudiante
Parle nous de ton travail/que fais-tu en ce moment ?
Après deux expériences de plusieurs mois en centrale d’achat comme styliste (robe/chemisier), je travaille actuellement comme styliste Free-lance entre autres pour la marque JULIE GUERLANDE. J’ai eu la chance de rencontrer la responsable de la marque lors d’un concours de mode. Mon travail consiste en regard des tendances, à créer les huit thématiques qui composent une saison. Pour ces huit thèmes, je développe les planches d’inspirations qui déterminent les couleurs, les textiles, les détails et finitions et inspirations graphiques. Je réalise ensuite les croquis techniques de toute la collection afin que la cheffe de produits puisse développer les pièces avec la modéliste et ses fournisseurs. Enfin, après réception de tous les produits, en collaboration avec la cheffe de produits, nous validons les silhouettes afin de proposer un vestiaire cohérent. Il m’arrive également de me déplacer en rendez-vous fournisseurs mais aussi lors des salons tissus, who’s next…
Comment avais-tu entendu parler de Saint-Luc Tournai ?
Étant originaire du Nord de la France, Saint-Luc est un peu une institution. Lorsque tu expliques que tu rêves d’être styliste, on te répond : « Mais va à Saint- Luc ! C’est la meilleure école artistique ! »
Pourquoi avoir choisi l’option mode ?
Ce n’était pas une option pour moi, simplement au plus loin dans mes souvenirs, du jupon jaune que je portais enfant, à mes premiers choix vestimentaires en passant par les « sublimes » tenues crééespour mes Barbies, j’ai toujours voulu créer des vêtements, être styliste.
Comment décris-tu les cours ?
Les cours étaient pour moi passionnants, parfois difficiles (il faut tordre le coup à l’idée que les écoles d’arts sont de simples amusements) et ils sont un réel atout après les études pour se démarquer lors des entretiens d’embauches. Les cours n’ont en tout cas pas d’équivalent en France ! Lafaçon dont ceux-ci sont dispensés nous confère une réelle créativité ainsi qu’une vision différente de la mode tout en développant notre autonomie.
Qu’as-tu le plus aimé à Saint-Luc Tournai ?
Il y a deux choses que j’ai adorées à Saint-Luc :La première est cet esprit de curiosité et de liberté de création insufflé par les professeurs. Ils nous poussent toujours plus loin dans nos travaux de recherches et de créations. On apprend à ne jamais travailler un thème sous son premier degré mais plutôt en y intégrant des raisons plus profondes. En d’autres termes, on apprend à développer notre propre personnalité stylistique qui se concrétise dans des créations très personnelles et contemporaines. La seconde, c’est tout simplement d’avoir fait partie de Saint-Luc Tournai et surtout d’y avoir lié de solides amitiés.
Qu’est-ce qui t’inspire et te motive ?
Il y a énormément de choses qui m’inspirent ! Mais si je dois choisir quelque chose en particulier je dirais que mes premières inspirations de création sont toujours mes peurs. La peur est pour moi un excellent moteur de création. La canaliser à travers des collections, me permet de mieux l’affronter. Ce qui me motive le plus, c’est de pouvoir, plus tard, regarder mon parcours et être fière d’avoir avancé dans la direction que je souhaitais, et d’avoir accompli ce que j’avais toujours rêvé faire.
Quels sont tes projets ?
J’ai beaucoup de projets plus ou moins proches, concrets ou rêvés. D’abord, ce serait de continuer à développer mon activité de styliste Free-lance. En parallèle, je travaille en duo avec une styliste sur des collections capsules, qu’on souhaiterait par la suite, proposer à différentes marques. Je continue également à développer mon propre univers stylistiques car, si je dois me projeter plus loin dans l’avenir, j’ai depuis toujours l’objectif de me présenter à un prestigieux concours de mode.
Un conseil pour quelqu’un qui voudrait s’inscrire à cette formation ?
En définitif, j’ai trois conseils à donner aux futurs étudiants :
– Tiens-toi prêt à avoir assez de recul (et ce n’est pas facile) pour accepter de remettre en question ton travail, tes créations et ce, chaque jour, pour grandir et avancer.
– Ne baisse jamais les bras, sois tenace, car le stylisme est un métier de passion et que vivre de sa passion n’est jamais simple.
Maintenant que tu as pris connaissance de ces deux conseils, mon dernier sera :
– « Qu’est-ce que tu fais encore ici ?, inscris-toi au concours ! » (Si ce n’est pas déjà fait)