Bachelier – 180 crédits
Fiches ECTS :
Studio jaune
Topozine (géré par les étudiant.e.s)
Servan-Edern Ilyne
Ancien étudiant
Raconte-nous des choses à propos de toi ?
Je m’appelle Servan-Edern Ilyne, j’ai 29 ans, je suis sorti de Saint-Luc en 2012 et je suis actuellement basé à Paris où j’exerce le métier de photographe de mode. Après mon diplôme de designer graphique, je voulais apprendre la photo… C’est un peu par hasard et par amour que j’ai connu Saint-Luc. C’est une fille avec qui je sortais à l’époque qui m’en a parlé. J’ai passé le concours, j’ai été reçu et comme j’avais déjà une formation artistique, j’ai pu intégrer la deuxième année directement.
Quelle est ton expérience ?
J’ai eu la chance de rencontrer des personnes motivées et inspirantes pendant mes 2 ans à Saint-Luc. J’y ai sympathisé avec un étudiant et on a formé un duo photographique pendant 4 ans. Puis j’ai été régisseur d’un studio à Bruxelles 1 an, après quoi je me suis installé à Barcelone pour voir si on pouvait faire de la photo tout en étant au soleil, et finalement je me suis installé à Paris en 2016. A présent, je travaille pour des grandes marques de la mode et du luxe, des magazines et des agences de mannequins ! C’est la diversité des jobs qui m’a attiré à Paris. Il y a une énergie et un goût pour l’esthétique que je n’ai pas encore trouvé ailleurs.
Qu’aimes-tu le plus dans ton job ?
La liberté je pense. Celle d’organiser mon emploi du temps librement, de choisir les équipes avec qui je veux travailler, les lieux où je veux faire des photos, les gens que je veux mettre dedans et les histoires que je souhaite raconter. Chaque jour est un nouveau projet…
Que préférais-tu à Saint-Luc ?
La liberté encore ! Clairement, s’il y a une seule chose dont on a besoin en tant qu’artiste, c’est de liberté. Celle d’avoir une idée, et de la défendre et la confronter auprès des profs ou des autres étudiants. La liberté de créer, d’avoir du temps pour expérimenter et la confiance des équipes de Saint-Luc.
Pour mes différents projets d’études, on m’a permis de faire des choses folles ! J’ai installé un ring de catch dans le gymnase pour tourner un clip, creuser une tombe dans le parc pour un magazine ou encore fait venir une vielle mustang sur le parking pour une série mode. Lorsqu’on est motivé par un projet, on arrive toujours à trouver l’aide dont on a besoin !
Qui ou quelle est ta plus grande source d’inspiration ?
Dans mon travail perso mes 3 grandes sources d’inspirations sont les 3 grands thèmes de la vie : le sexe, la mort et le spirituel. C’est autour de ces thématiques que je crée des histoires. Vu qu’il s’agit de sujets sensibles et tabous, je camoufle mes inspirations dans la photo de mode. Parfois, on les ressent très fort, parfois elles sont plus diluées.
Quels sont les conseils que tu donnerais aux nouveaux étudiants ?
Alors pour les nouveaux étudiants, j’ai vraiment qu’une seule recommandation : si vous souhaitez faire de la photo votre métier, n’attendez pas la sortie de l’école et votre diplôme pour chercher du travail. Ne perdez pas un instant : l’apprentissage de la recherche du client, se faire un nom, créer un réseau, comprendre l’administratif et monter son « entreprise » sont des choses qu’il faut attaquer le plus tôt possible afin qu’elles ne paraissent pas insurmontable ensuite 🙂
Je ne parle que de ce que je connais : faite des collaborations avec les autres sections de l’école : les pubs, les stylistes, les graphistes, les designers, l’ébénisterie ou encore l’archi ! Tous ont besoin de photos, et peuvent nourrir vos projets. Plus tard, ils seront eux aussi dans le monde de l’image d’une manière ou d’une autre et feront appel à vous. Le réseau Saint-Luc est quelque chose qui dépasse les murs de l’école et vous suit jusque dans la vie professionnelle. Aujourd’hui encore, des anciens de l’école ou des profs m’appellent et me proposent du travail.