Photo/Vidéo

Bachelier – 180 crédits

 

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Marc Buchy

Il y a quelques temps tu as passé 3 années au sein de l’école supérieure des Arts Saint Luc dans l’option Photo/vidéo, u’est ce qui a motivé ton choix d’école ?

En sortant du bac en France je voulais faire des études liés à l’image mais je n’étais pas encore sur du domaine de spécialisation. J’ai ainsi passé plusieurs concours à l’époque et en plus de Saint Luc Tournai j’avais également été retenu dans un BTS Audiovisuel en France, en section montage je crois… Après avoir longuement réfléchit j’ai opté pour Saint Luc Tournai. Je crois que la Belgique m’attirait !

Qu’attendais-tu de cette école ou de cette option ?

Je venais assez naïvement avec l’idée « Je vais devenir photographe ! ». Mais, très vite je me suis posé la question « mais qu’est ce que c’est photographe ?! », surtout de nos jours.J’arrivais donc à Saint Luc en voulant recevoir des connaissances techniques et approfondir ma culture visuelle. Des points assez délaissés dans l’enseignement traditionnel français…

Est ce que ton passage dans l’option a orienté tes choix pour la suite ou a modifié ton parcours de vie ou de vision de ton avenir professionnel ?

Oui. Comme je le disais j’arrivais un peu avec des idées toutes faites et ce que j’ai beaucoup apprécié dans cette option c’est la diversité des approches et la liberté qui est laissée.Certains professeurs avaient une approche plus « classique » (photographie de studio par exemple) tandis que d’autres avaient une approche d’avantage « art plastique » et n’hésitaient pas à nous confronter à l’art contemporain. C’est à mon avis un très bon mélange, surtout si l’on est libre de choisir une orientation ou l’autre.Pour ma part j’ai pris la direction de l’art…

Après saint Luc quel à été ton parcours ?

Après mon jury de bachelor j’ai décidé de poursuivre en master à Sint Lukas Brussels. Cependant pas en photographie comme je l’avais initialement imaginé mais en « Vrije Kunsten » ou « art libre » enfrançais.Mon travail a alors beaucoup évolué en sortant du simple champ de l’image, devenant plus conceptuel. Après mes deux ans de master j’ai décidé de rester à Bruxelles ou la jeune scène artistique est très active.Je m’occupe aussi d’un lieu d’exposition (Greylight Projects) ou j’ai également mon atelier.

Quels sont tes projets pour cette année ?

Cette année est un peu particulière puisque je fais un programme artistique qui se passe beaucoup à New-York et un peu à Paris… Je suis occupé jusqu’au mois de juin, période à laquelle je reviens en Europe.Ensuite je vais travailler en tant qu’assistant d’artiste et surtout préparer ma propre exposition personnelle qui se tiendra à l’automne à Bruxelles.J’ai quelques autres expositions de groupe qui arrivent et une résidence de trois mois au Luxembourg début 2017

Il y a quelques semaines j’ai eu l’occasion de voir une de tes vidéos dans l’exposition organisée par Septembre Tieberghien a Bruxelles;

Peux-tu nous parler de cette pièce?

Il s’agit de «Lumière close», une vidéo de 8min de 2013.C’est un œil clos. Cet œil n’a rien d’inquisiteur, observant et scrutant ce qui l’entoure. Il ne s’agitpas de l’œil d’un voyeur mais de l’œil d’un rêveur.Pour le dormeur, la paupière est devenue écran. Le rêve est devenu film. Un cinéma minuscule, oul’infime côtoie l’intime.Les spectateurs de la vidéo ne connaîtront jamais le film qui y est joué. Où est plongé le rêveur,quelle représentation est il en train d’élaborer, dans quel monde infini qu’il sera le seul à percevoirévolue­t­il?Lumière close est une œuvre vidéo proposant l’observation de ce micro­évènement, à peineperceptible mais derrière lequel se dissimule une infinité de possible. Une agitation sous une mincefrontière de peau entre deux perceptions, deux réalités, deux univers.«Pour les gens éveillés, il n’existe qu’un monde, qui est commun, alors que dans le sommeilchacun se détourne vers un monde qui lui est propre»Héraclite, Fragments (citations et témoignages), traduction etprésentation de Jean­François Pradeau, Paris, GF Flammarion, 2004p.174

Peut on dire que ton travail questionne ou interroge le phénomène de production d’images ?

Si je devais résumer rapidement ma pratique je dirais que je me positionne désormais assez loin de mon point de départ que fut St Luc Tournai : comprendre que bien que je vienne de l’image j’essaye désormais d’en sortir tant que possible. Ainsi une de mes question centrale est : est il possible de faire un art sans image, voir même sans objet ? C’est donc avant tout un positionnement intellectuel et artistique d’où découle une démarche conceptuelle. « La réalité » devient un médium à part entière et l’intervention, le détournement, l’infiltration, l’appropriation deviennent des formes de création.

Je ne suis donc pas dans une démarche de création ex nihilo mais plutôt ex materia.